Un petit revenu supplémentaire pourrait vous faire perdre de l’argent. Alors, cela vaut la peine de surveiller l’impact sur votre revenu net. Autrement dit, vous pourriez rester ou même devenir plus riche en travaillant moins… non je ne vous montre pas de trucs frauduleux. C’est tout à fait légal.
Lorsque vous comparez votre revenu brut et votre revenu net, vous trouvez sans doute qu’il en reste pas beaucoup une fois que les impôts enlevés. On a tous la même réaction. Le gouvernement n’a pas la responsabilité de vous dire comment payer moins d’impôt.
C’est à vous de le faire en influençant votre revenu net afin de réduire vos impôts. On peut avoir de gros revenus et avoir un revenu imposable très bas, en tenant compte des déductions permises. En effet, c’est sur le revenu net que le gouvernement va se baser pour établir votre admissibilité ou pas aux déductions possibles ou programmes. Cela vaut vraiment la peine de vous y attarder.
Revenu total, revenu net et déductions possibles pour les impôts.
Il y a le salaire mais aussi les dividendes, les revenus d’intérêt, les gains en capital, les revenus de pension. Votre revenu net est ce qui vous restera moins les cotisations REER, les frais médicaux, les frais de scolarité, les frais financiers, les dépenses déductibles pour travailleur autonomes pour ne nommer que les plus connues.
Revenu supplémentaire : attention à l’impact sur les crédits d’impot et allocations
Au delà des déductions admises, il faut surveiller l’impact d’une augmentation de vos revenus sur les programmes gouvernementaux, les crédits d’impôt et les allocations accordés par les paliers de gouvernements. Car, une petite augmentation de revenus pourrait dans certains cas, vous faire perdre plusieurs déductions ou crédit d’impôt.
Je me souviens d’une nouvelle qui a passé récemment. La dame qui recevait une allocation quelconque parce qu’elle avait un problème de cécité, s’était vue couper cette allocation parce que voulant aider son patron en pénurie de personnel, était allée faire du temps supplémentaire, ce qui fait que son revenu personnel avait augmenté et de ce fait, la disqualifiait pour son allocation. Au bout du compte, elle s’est retrouvée avec une perte de revenus. Oui, je vous l’accorde, les règles fiscales peuvent vous apparaitre injustes mais, je vous l’ai dit, le gouvernement n’a pas la responsabilité de vous dire comment payer moins d’impôt.
Courbes de Laferrière
Le premier exercice de simulation est d’utiliser les courbes de Laferrière. M. Claude Laferrière, M.Fisc., a publié pour la première fois en 1999 les courbes Laferrière démontrant les taux réels d’imposition sur un revenu additionnel gagné. Elles sont mises à jour chaque année sur le site du Centre Québécois de Formation en Fiscalité.
Dans l’exemple ci-joint, on voit clairement qu’une augmentation de 105 K à 110 K de revenus a un impact important sur le taux réel d’imposition (ligne en bleu) par rapport au taux marginal basé sur les tables d’impôt (ligne en mauve). Il y a 42 courbes selon diverses situations fiscales. Dans un prochain article, nous verrons des stratégies d’optimisation de vos revenus imposables.

Pour en savoir plus sur les Courbes de Laferrière: Centre Québécois de formation en fiscalité
Source: L’actualité, Karl Rettino-Parazelli, Combien devriez-vous investir dans votre REER cette année? Janvier 2023