Vous ne savez peut-être pas conduire une voiture manuelle. Il se peut que vous ne connaissiez pas le nom de l’élu qui représente votre circonscription. Et vous ne savez peut-être pas tout à fait encore ce que c’est que le gluten.
Nous avons tous des lacunes dans nos connaissances que nous sommes gênés d’admettre. Si vous ne savez toujours pas ce que sont les REER ni comment ils fonctionnent, ne vous en faites pas.
Le fait de souscrire à un REER n’est pas compliqué ni intimidant. En fait, une fois qu’on sait de quoi il s’agit, c’est assez simple. Mieux encore? Apprenez à connaître les REER, ouvrez un compte, commencez à cotiser pour votre avenir et vous en tirerez profit le moment venu.
Donc, servez-vous une tasse de café et prenez dix minutes pour lire ce qui suit. Voici ce que vous devez savoir sur les REER.
Qu’est-ce qu’un REER?
L’abréviation REER signifie régime enregistré d’épargne-retraite. Un REER est un compte de placement auquel vous cotisez chaque année afin de vous constituer une épargne à long terme, le plus souvent en vue de la retraite (comme son nom l’indique).
Comment le REER fonctionne-t-il?
La principale différence entre un REER et un compte ordinaire (non enregistré) ou un CELI (compte d’épargne libre d’impôt), c’est la façon dont il est imposé. Vos cotisations REER sont déductibles du revenu imposable. Ainsi, lorsque vous cotisez à un REER, vous payez moins d’impôts sur le revenu que vous ne le feriez autrement. Et tant que l’argent reste dans le compte, il fructifie à l’abri de l’impôt. Plus tard, lorsque vous retirerez des fonds – généralement à la retraite – vous paierez de l’impôt sur le montant du retrait comme s’il s’agissait d’un revenu.
Le cycle de vie d’un REER
Étape 1 : Gagner de l’argent
Il y a de fortes chances que vous en soyez déjà à cette étape. Si vous travaillez pour quelqu’un, l’impôt sur les revenus d’emploi est automatiquement prélevé sur votre chèque de paie. Si vous êtes travailleur autonome, vous paierez l’impôt soit annuellement, soit trimestriellement, en fonction du montant de vos revenus.
Étape 2 : Ouvrir un REER
Une fois que vous aurez ouvert un REER, vous serez prêt à y cotiser des sommes qui pourront être placées dans divers actifs. Considérez votre REER comme une boîte dans laquelle vous pouvez détenir des liquidités et différents types de placements. Il peut s’agir d’actions cotées en bourse, d’obligations, de FNB, de fonds communs de placement ou de CPG – à peu près n’importe quel produit financier ayant une valeur marchande.
Étant donné que vous épargnez très certainement à long terme (la retraite étant l’objectif), il est sage de profiter de la possibilité d’accroître la valeur de votre compte en plaçant les sommes qui s’y trouvent. Un conseiller peut vous aider à choisir les placements et les produits qui répondent à vos besoins.
Étape 3 : Cotiser
Chaque année, vous pouvez verser dans votre REER 18 % de votre revenu gagné de l’année précédente ou une somme correspondant au taux de cotisation maximal de l’année, si elle est inférieure. Pour l’année d’imposition 2021, le plafond de cotisation à un REER est de 27 830 $. En outre, si vous n’avez pas utilisé tous vos droits de cotisation des années précédentes, ces droits sont reportés sur l’année en cours.
Pour maximiser votre épargne, envisagez de mettre en place des cotisations préautorisées afin que l’argent soit prélevé automatiquement de votre compte-chèques de façon périodique.
Étape 4 : Utiliser l’argent de votre REER
Vous pouvez retirer des fonds de votre REER avant votre retraite. En général, nous vous déconseillons fortement de le faire, car vous aurez de l’impôt à payer, à moins que vous ne prévoyiez de profiter du régime d’accession à la propriété ou du régime d’encouragement à l’éducation permanente. Néanmoins, il peut y avoir de meilleures façons d’obtenir du financement.
Étape 5 : Convertir votre REER en FERR
Une fois que vous prenez votre retraite, l’argent de votre REER devient un revenu de retraite. Pour effectuer des retraits, vous devrez convertir votre compte en FERR (fonds enregistré de revenu de retraite). Vous devez le faire avant la fin de l’année de votre 71e anniversaire, mais vous avez la possibilité de le faire plus tôt.
L’argent que vous retirez à ce moment-là sera imposé comme un revenu.
Une étape supplémentaire : Gérer votre patrimoine
À votre décès, votre conjoint peut hériter de votre REER à l’abri de l’impôt. Si vous n’avez pas de conjoint, les bénéficiaires que vous désignez reçoivent les fonds sous forme de liquidités, mais la valeur du REER est imposable dans votre dernière déclaration de revenus. Si vous n’avez désigné aucun bénéficiaire, les fonds seront ajoutés à votre patrimoine et assujettis aux frais d’homologation; il est donc important de désigner un bénéficiaire.
Avantages fiscaux des REER
Vous constaterez les avantages de cotiser à votre REER par les économies d’impôt réalisées. Lorsqu’on parle des cotisations à un REER qui sont « à imposition différée », cela veut dire que vous économisez de l’impôt maintenant et que vous le payez plus tard.
Vous pouvez vous attendre à réaliser des économies d’impôt de 0,30 $ à 0,40 $ par dollar lorsque vous cotisez à votre REER. Ce calculateur d’économies d’impôt résultant d’un REER peut vous aider à déterminer les économies d’impôt d’une cotisation à un REER – le montant exact dépend de votre taux marginal d’imposition, qui est déterminé par le niveau de revenu et diffère selon laprovince. Lorsque vous retirerez cet argent à l’avenir, vous paierez des impôts équivalents à votre tranche d’imposition à ce moment-là. En général, vous pouvez vous attendre à ce que vos revenus à la retraite soient moins élevés, et donc à ce que vous payiez moins d’impôts.
REER ou CELI : Lequel vous convient?
Le REER et le CELI (compte d’épargne libre d’impôt) sont tous deux d’excellentes options pour les placements à longterme, et tous deux offrent des avantages fiscaux. Comme son nom l’indique, le REER est généralement la meilleure option si vous cotisez expressément pour la retraite. C’est d’autant plus vrai si les cotisations sont effectuées pendant les années où vos revenus sont les plus élevés.
Dans le cas d’un CELI, vous ne bénéficiez d’aucune économie d’impôt sur le revenu au départ, mais lorsque vous retirez des fonds de votre compte, vous ne payez aucun impôt, même sur les intérêts et sur la croissance des placements. Si vous pensez que vos revenus seront plus élevés à la retraite qu’ils ne le sont aujourd’hui ou si vous voulez toujours pouvoir disposer des fonds comme bon vous semble, sans qu’ils soient immobilisés jusqu’à la retraite, le CELI pourrait être votre meilleur choix.
Consultez notre comparaison détaillée du CELI et du REER.
REER de conjoint
Si vous êtes marié, vous pouvez établir un REER de conjoint pour vous et votre tendre moitié. Cela peut présenter plusieurs avantages. Si l’un d’entre vous gagne plus que l’autre, il peut verser une cotisation plus importante et bénéficier d’un allégement fiscal, tout en vous procurant à tous les deux la possibilité de retirer l’argent plus tard.
Dans ce cas, si le conjoint ayant le revenu le moins élevé retire l’argent, il sera imposé à son taux d’imposition. Cela permet de maximiser les économies pour les deux conjoints. Vous devez toutefois respecter certaines conditions, notamment vous assurer que le conjoint ayant le revenu le plus élevé ne verse pas de cotisation l’année précédant le retrait.
L’ABC des REER de conjoint vous expliquera comment vous et votre tendre moitié pouvez tirer le meilleur parti d’un REER de conjoint.
La date limite de cotisation à un REER en 2022
La date limite pour cotiser à votre REER pour l’année d’imposition 2021 est le 1er mars 2022.
Republié avec l’autorisation d’Investissement direct CI.