Liste de vérification de l’exécuteur testamentaire Quelques éléments à prendre en compte

Liste de vérification de l’exécuteur testamentaire Quelques éléments à prendre en compte

Super, on vous a demandé d’être exécuteur testamentaire (ou liquidateur au Québec) – c’est un grand privilège… ou pas? Avant d’accepter ce rôle capital, voici quelques points que vous devriez prendre en compte.

Bien que, sans aucun doute, il soit important d’examiner les fonctions et les responsabilités associées à ce rôle, il est tout aussi essentiel de déterminer si vous avez la capacité ou même le désir de remplir ces fonctions. Cette décision devient encore plus délicate lorsque les actifs en question comprennent des actifs commerciaux ou des actifs situés dans d’autres provinces ou territoires.

Outre ses fonctions administratives (voir ci-dessous), l’exécuteur testamentaire est un fiduciaire qui a le devoir moral et éthique d’agir honnêtement, raisonnablement et dans l’intérêt des bénéficiaires. En tant qu’exécuteur testamentaire, vous détenez la succession « en fiducie » pour les bénéficiaires et vous devez demeurer impartial, éviter les conflits d’intérêts, ne pas confondre les biens de la succession avec les vôtres et ne pas utiliser les biens de la succession à titre personnel. En règle générale, on attend d’un exécuteur testamentaire qu’il procède à l’administration d’une succession dans un délai d’un an (souvent appelé l’« année de l’exécuteur »), mais cela peut ne pas être possible dans le cas de successions complexes ou soumises à des litiges.

Vous pourriez être rémunéré et le montant en question pourrait être indiqué dans le testament; en l’absence d’une clause de rémunération dans le testament, votre rémunération d’exécuteur testamentaire peut tout de même vous être versée, mais elle peut nécessiter l’approbation du tribunal. Toutefois, si une société de fiducie est choisie en tant qu’exécuteur testamentaire, des frais seront généralement facturés sur la base d’une convention d’honoraires préparée au moment de l’exécution du testament. Les sociétés de fiducie représentent une bonne option pour les successions complexes et celles qui peuvent se poursuivre pendant plusieurs années.

Vos fonctions en qualité d’exécuteur testamentaire

Quelles sont donc les principales fonctions que vous devrez assumer en tant qu’exécuteur testamentaire?  Bien que la liste suivante ne soit pas exhaustive, en voici quelques-unes :

Localisation du testament.  Une recherche testamentaire auprès de la Chambre de notaires et du Barreau sera obligatoire et exigée par l’institution financière, entre autres, lorsque vous irez ouvrir le compte de succession (qui doit être ouvert dans les 6 mois suivant le déces).

Funérailles. Vous devrez examiner le testament ou une éventuelle lettre de desiderata afin de déterminer si des préarrangements funéraires ont déjà été pris ou s’il ya des instructions particulières. Les funérailles relèvent de votre responsabilité et vous devez veiller à ce que les frais funéraires soient payés, même si vous ne faites pas partie de la famille et que c’est probablement cette dernière qui dirigera la planification. Si vous n’avez pas encore accès aux comptes bancaires de la succession du défunt, vous pouvez parfois obtenir les fonds nécessaires auprès d’un bénéficiaire ou payer le montant vous-même et vous faire rembourser plus tard par la succession.

Frais d’homologation. La plupart des provinces appliquent des frais d’homologation sous une forme ou une autre. Des formulaires provinciaux doivent être remplis et il est souvent nécessaire de solliciter des conseils juridiques pour obtenir une homologation. L’homologation est nécessaire afin de prouver que vous, en tant qu’exécuteur testamentaire, avez le pouvoir de gérer les actifs de la succession. Les frais d’homologation et la législation varient selon les provinces.

De même, certains actifs ne sont pas assujettis à l’homologation, parce qu’ils ne sont pas transmis à la succession. Ces actifs comprennent les sommes au titre d’une police d’assurance vie ou d’un régime enregistré versées à un bénéficiaire désigné et les biens détenus en commun qui sont transmis par droit de survie.

Localisation des bénéficiaires et communication avec eux. La localisation des bénéficiaires devrait en général être simple, surtout si vous êtes un membre de la famille agissant en tant qu’exécuteur testamentaire. Elle peut toutefois être difficile dans certains cas, notamment lorsqu’il y a des mineurs, qui sont dépourvus de capacité juridique, des non-résidents ou des enfants de parents non mariés qui peuvent ne pas être connus des autres membres de la famille. Il y a des obligations fiduciaires à respecter à l’égard des bénéficiaires, de sorte que ces derniers peuvent contester les actions et les honoraires d’un exécuteur testamentaire. Des conflits entre bénéficiaires peuvent survenir, ce qui peut vous placer dans une position difficile et, parfois, au cœur d’un litige. Il est recommandé de mettre en place une communication régulière et continue avec les bénéficiaires pour éviter les questions et les problèmes futurs.

Détermination des actifs. Cette tâche peut être la plus chronophage. En règle générale, l’actif le plus important de la succession est la maison du défunt. À moins que la maison n’ait été transmise par droit de survie, votre travail consiste à assurer la sécurité de la maison et de son contenu. En général, cela signifie qu’il faut dresser un inventaire du contenu, s’assurer que l’assurance des biens est adéquate et éventuellement changer les serrures. Vous devez trouver les renseignements bancaires et informer les banques et autres institutions financières du décès, ce qui signifie généralement fournir un testament homologué et un certificat de décès.  

Si le défunt possédait des actifs commerciaux, alors il semblerait que votre tâche se complique. Il est à espérer que le défunt avait mis en place un plan successoral pour l’entreprise. Dans ce cas, vous devez consulter les conseillers professionnels du défunt au sujet du plan et discuter également d’une éventuelle planification fiscale post-mortem. Dans le cas contraire, vous devrez mettre en œuvre un plan de gestion des intérêts commerciaux dès que possible. Il sera primordial d’obtenir l’avis de conseillers professionnels dans cette situation.

Détermination des dettes. Il faut retrouver les anciennes déclarations de revenus du défunt pour déterminer ce qui a été fait et s’il reste des impôts impayés. L’Agence du revenu du Canada propose des ressources utiles, notamment les pages Quoi faire suivant un décès et Que faire lorsqu’une personne est décédée. En outre, vous devriez consulter des conseillers fiscaux au sujet de la planification post-mortem, du statut de succession assujettie à l’imposition à taux progressifs et de la production de déclarations supplémentaires pour la dernière année. Il faut également déterminer les autres dettes connues, comme les prêts hypothécaires, les billets à ordre, les dettes funéraires, etc. Vous devez vérifier la présence de passifs éventuels, comme les demandes en droit de la famille. Si, en tant qu’exécuteur testamentaire, vous ne payez pas les dettes connues, vous en serez personnellement responsable; il serait donc prudent que vous vous fassiez connaître afin d’aviser les créanciers potentiels.

Distribution des biens de la succession. Le testament du défunt contiendra parfois des legs aux bénéficiaires, après quoi le reliquat sera distribué aux bénéficiaires résiduels. Parfois, les actifs sont laissés en fiducie pour les bénéficiaires et vous, en tant qu’exécuteur testamentaire, pouvez être le fiduciaire de ces fiducies en cours ou d’autres personnes peuvent être nommées comme fiduciaires.

La présence d’actifs immobilisés et non immobilisés peut entraîner des conflits entre bénéficiaires. Il est possible que vous deviez liquider certains actifs afin de les répartir entre les bénéficiaires. Pour ce qui est des biens personnels, il est à espérer que le testament du défunt décrive la manière dont ils doivent être répartis. Dans le cas contraire, vous devrez déterminer une procédure permettant aux bénéficiaires de réclamer des biens personnels : c’est souvent le processus le plus chargé émotionnellement et des litiges éclatent souvent entre les bénéficiaires – vous devez être prêt à les gérer. Avant de procéder à la distribution finale des biens de la succession, vous devez obtenir un certificat de décharge fiscale de l’Agence du revenu du Canada (et de Revenu Québec).  Ce certificat garantit que vous n’êtes pas personnellement responsable d’un éventuel impôt ou autre montant impayé en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu (ou de la Loi sur les impôts du Québec). En outre, vous devez obtenir une décharge écrite des bénéficiaires indiquant qu’ils ont reçu l’intégralité de leur part de la succession. Dans certains cas, il est nécessaire d’obtenir une approbation de comptes auprès du tribunal afin d’approuver la répartition des biens de la succession et votre rémunération. Une fois encore, il convient d’obtenir un avis juridique.

Liste de vérification de l’exécuteur testamentaire – Quelques éléments à prendre en compte E

L’engagement d’un exécuteur testamentaire

Être nommé exécuteur testamentaire est en fait un privilège et témoigne du grand respect et de la confiance qu’une personne a en vous et en votre capacité à accomplir ses dernières volontés. Cette nomination s’accompagne également de nombreuses responsabilités; elle peut être épuisante sur le plan émotionnel et, comme le montrent les fonctions décrites ci-dessus, elle peut représenter un investissement en temps considérable. Pour les successions plus petites ou plus simples, dans le cadre desquelles les membres de la famille sont les exécuteurs testamentaires et les bénéficiaires, le rôle de l’exécuteur testamentaire peut ne pas être aussi complexe ou long, mais même dans le cas de successions plus petites, l’émotion suscitée par la répartition de certains biens peut être forte. La communication entre l’exécuteur testamentaire proposé et la personne qui prépare son testament est importante pour que les souhaits du testateur soient bien compris.  De même, il est recommandé de mettre en place une communication avec les bénéficiaires pendant la phase de planification pour réduire les désaccords potentiels après le décès. Et bien sûr, il est primordial de consulter un professionnel pour obtenir des conseils.

Les femmes jouent un rôle important dans la planification des finances

Les femmes jouent un rôle important dans la planification des finances

Selon Wealth Professional, « de nos jours, les femmes sont le principal soutien de la famille dans plus de 31 % des ménages du Canada. En 2024, elles devraient contrôler environ 2,7 billions de dollars de la richesse totale des ménages du pays. Si l’on se projette dans les prochaines décennies, les femmes devraient recevoir 70 % des transferts de patrimoine intergénérationnels, soit un total de 71 billions de dollars (1). »

Les femmes ont une plus longue espérance de vie

En moyenne, les femmes canadiennes vivent environ 3,5 ans de plus que les hommes (84,74 ans par rapport à 81,15 ans), et bon nombre d’entre elles vivent au-delà de 90 ans (2). Lorsque les femmes déterminent leurs besoins sur le plan du revenu de retraite, il est important pour elles de tenir compte de ces années supplémentaires, puisqu’une longévité accrue augmente la probabilité de devoir recourir à des services de soins à domicile ou d’entrer en résidence avec services de soutien.

Les femmes, l’éducation des enfants et les soins aux personnes âgées

Si le nombre de pères qui deviennent parents au foyer affiche une légère tendance à la hausse, les femmes sont toujours quatre fois plus susceptibles de s’acquitter de ce rôle (3). Les femmes ont aussi beaucoup plus tendance à réduire leurs heures de travail, à prendre congé ou à quitter leur emploi pour s’occuper de leurs parents vieillissants. En fait, les filles adultes fournissent deux fois plus d’heures de soins à leurs parents âgés que les fils adultes (4). Ces interruptions dans l’emploi peuvent avoir de grandes incidences sur l’avenir financier d’une femme.

Selon une étude de 2018, « les parents au foyer ont deux fois de moins de chances de décrocher une entrevue pour un emploi que les parents qui ont été mis à pied. » De plus, les mères qui trouvent un emploi sont souvent pénalisées en raison de leurs congés. « Les femmes qui passent trois ans ou plus hors du marché du travail perdent 37 % de leur capacité de gain. [Et] les études démontrent systématiquement que même les femmes qui réintègrent le marché du travail avec succès ne réussissent jamais vraiment à rattraper leur retard sur le plan du potentiel de gains (5). »

Alors, qu’est-ce que tout cela veut dire si vous êtes une femme?

À quoi votre revenu ressemblerait-il si vous divorciez plus tard dans votre vie ou si votre partenaire décédait ou devenait malade, ou qu’il ou elle se blessait et devenait incapable de gagner un revenu? En analysant vos besoins de manière approfondie, vous pouvez avoir la certitude que votre avenir financier est assuré.

Si vous êtes un ménage à un seul revenu, vous êtes certainement conscient de toutes les responsabilités financières qui reposent sur vos épaules. Une bonne planification est essentielle, car vos besoins seront différents de ceux d’un ménage à deux revenus. Il est important d’envisager une protection d’assurance invalidité, ainsi qu’une assurance maladies graves, étant donné que vous ne disposez pas d’un deuxième revenu pour couvrir les dépenses imprévues. Un plan de retraite robuste peut compléter votre approche, en vous procurant sécurité et tranquillité d’esprit.

Source:Linteconnexion

1. Almazora, Leo. Are Canadian women entering an age of financial empowerment? (Les femmes canadiennes entrent-elles dans une ère d’autonomie financière?) Wealth Professional. 8 mars 2021.

2. Worldometer. Life Expectancy of the World Population (Espérance de vie de la population mondiale). Worldometer. Mars 2022.

3. Honderich, Holly. Why ‘stay-at-home parent’ is a job title (Pourquoi « parent au foyer » est un titre de poste).BBC. 14 avril 2021

Comment transférer le maximum de votre patrimoine  tout en minimisant l’impôt?

Comment transférer le maximum de votre patrimoine tout en minimisant l’impôt?

Vous avez accumulé une somme importante dans votre portefeuille. Comment aider les prochaines générations de votre famille à avoir une longueur d’avance dans leurs objectifs financiers?

Les placements traditionnels, enregistrés ou non, entraînent des obligations fiscales.

Qu’est-ce que l’assurance en cascade?

Une stratégie d’assurance en cascade peut procurer une protection financière tout en créant un instrument fiscal avantageux qui favorise la croissance et le transfert du patrimoine.

La législation fiscale actuelle accorde à l’assurance-vie des avantages fiscaux favorables car elle est considérée comme un produit de protection et non un produit de placement.

Par conséquent, le rendement potentiel réalisé au titre d’une police d’assurance-vie, jusqu’à concurrence d’un plafond déterminé, n’est pas soumis à l’impôt sauf s’il est retiré.

Le capital décès que votre bénéficiaire reçoit à votre décès est également libre d’impôt.

Afin de tirer le maximum de cette possibilité fiscale, les sociétés d’assurance ont élaboré un large éventail de produits d’assurance permanente qui permettent aux titulaires de verser des primes excédentaires pour constituer des valeurs de rachat.

Les primes excédentaires versées peuvent s’accumuler avec les intérêts générés ou être utilisés pour souscrire une assurance supplémentaire libérée qui a sa propre valeur de rachat.

Les titulaires de police peuvent retirer ces valeurs ( et payer l’impôt) ou les laisser dans la police afin d’augmenter le capital-décès. 

Grâce à la stratégie d’assurance en cascade,  vous pouvez souscrire une police d’assurance-vie permanente sur la tête de votre enfant majeur et désigner votre petit-enfant comme bénéficiaire. Vous pourrez prendre les dispositions pour transférer la propriété de la police à votre enfant ( à votre décès ou plus tôt) sans payer d’impôt.  Votre enfant pourra choisir d’accéder à la valeur de rachat pour payer les études d’un enfant ou continuer à verser des fonds afin de maximiser le capital-décès non imposable.

Source : L’Interconnexion

Qu’est-ce que le risque lié à la séquence des rendements au décaissement?

Il est souvent dit aux investisseurs de diversifier leur portefeuille en fonction de leur tolérance au risque et de s’y tenir, quelles que soient les conditions du marché, et ce, jusqu’à ce que leur situation personnelle change ou qu’un événement majeur survienne dans leur vie.

Quelle sera la durée de votre épargne?

Quoique ce principe demeure vrai, générer un rendement élevé lorsque vous êtes un investisseur entamant sa retraite est important, mais n’est qu’un des facteurs qui influent au bout du compte sur la durée de votre épargne. Un autre facteur important est la séquence de ces rendements. Autrement dit, les retraits périodiques réduisent la valeur d’un portefeuille, et c’est précisément sur cette valeur que reposent vos rendements futurs. Si vous enregistrez des rendements négatifs dès le départ, vous risquez d’épuiser vos économies beaucoup plus rapidement que si votre portefeuille avait atteint des rendements positifs au début.

Étudions les deux scénarios ci-dessous. Dans les deux cas, la personne nouvellement à la retraite commence avec un capital de 1 million de dollars. Chacune entend retirer 50 000 dollars par année.

La seule différence entre les deux cas est la séquence des rendements qui est inversée.

En effet, au début de sa retraite, madame Levert connaît des rendements positifs alors que ceux madame Lebrun sont négatifs.

Les effets néfastes qu'une série de rendements négatifs précoces peut avoir sur la valeur d'un portefeuille

Le taux de croissance annuel moyen est le même dans les deux scénarios, et s’il n’y avait aucun retrait, les montants finaux seraient les mêmes. Toutefois, comme des retraits sont effectués, l’ordre dans lequel les rendements sont gagnés est important : madame Lebrun se retrouve avec un manque à gagner à l’âge de 83 ans, alors que madame Levert dispose encore de 2,5 millions de dollars à 90 ans. Il y a tout de même un grand écart entre ces deux cas de portefeuille de retraite.

Alors, à titre d’investisseur, comment réduire le risque lié à la séquence des rendements? Atténuer les effets de la volatilité des marchés pourrait être une solution. Une diversification adéquate entre plusieurs classes d’actifs sans corrélation et créant une plus faible volatilité de portefeuille, surtout à l’approche des années de décaissement, peut générer des revenus et minimiser le risque de puiser dans les actifs pendant un marché baissier.

Bien que les chiffres utilisés dans l’exemple ci-dessus soient extrêmes et qu’il soit peu probable qu’ils se concrétisent dans les conditions réelles du marché, ils illustrent bien le concept, à savoir que la séquence des rendements d’un portefeuille de placement à partir desquels des retraits sont effectués peut avoir des répercussions importantes sur la situation générale à la retraite et qu’il est prudent de gérer ce risque.

Notes et références

Source des données du tableau : © Robert W. Baird & Co. Incorporâtes 2016. www.rwbaird.com

L’ARC peut-elle saisir le produit d’une assurance vie pour régler les dettes fiscales?

Le nom « Agence du revenu du Canada (ARC) » nous rend tous un peu nerveux lorsqu’il est question de dettes et de recouvrement de l’impôt, d’autant plus que cet organisme détient certains pouvoirs en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu (la « Loi ») pour recouvrer l’impôt exigible sur des biens qui ont été transférés à une personne ayant un lien de dépendance, comme un conjoint, un enfant, un frère ou une sœur. Lorsque cela s’applique, le bénéficiaire du bien devient responsable des dettes fiscales du défunt jusqu’à concurrence de la juste valeur marchande du bien transféré.

Bien que cette règle relative à la responsabilité ait été contestée à de nombreuses reprises, l’ARC tente toujours de l’appliquer, comme elle l’a fait dans le cadre de plusieurs affaires judiciaires au fil des ans. Le cas le plus récent, la décision de la Cour canadienne de l’impôt en 2020 dans l’affaire Dreger c. La Reine, concernait un fonds de revenu viager (FRV) au titre duquel le défunt avait désigné ses deux filles comme bénéficiaires. Le défunt avait accumulé une dette fiscale que l’ARC a tenté de régler, après le décès, au moyen du produit du FRV versé à ses filles.

Les filles ont avancé un argument intéressant : elles ne devraient pas être tenues responsables de la dette fiscale de leur père puisque le lien qu’elles avaient avec lui s’est rompu au moment de son décès. Elles n’ont toutefois pas réussi à convaincre la Cour de l’impôt, qui s’est prononcée en faveur de l’ARC, comme cela s’est produit dans de nombreuses autres affaires judiciaires au fil des ans.

L’issue de ces affaires suscite de sérieuses inquiétudes lorsqu’il est question du produit de l’assurance vie : l’ARC peut-elle réellement saisir le produit payable au bénéficiaire à la suite du décès du titulaire? La bonne nouvelle est que l’ARC ne peut pas confisquer le produit d’une assurance vie pour régler la dette fiscale du défunt. Voici pourquoi :

  • La Loi fait référence au « transfert » de biens à une personne ayant un lien de dépendance. Toutefois, le produit d’une assurance vie n’est pas transféré à un bénéficiaire de la même manière qu’un FERR ou un REER, par exemple. Dans le cas du produit de l’assurance, c’est la société d’assurance et non le défunt qui verse les fonds, auxquels le défunt n’aurait pas eu droit de son vivant.
  • La Loi est établie de façon à préserver la succession du défunt pour que le patrimoine puisse servir au recouvrement des impôts au moment du décès. Toutefois, si un bénéficiaire est désigné, le produit ne sera pas versé aux ayants droit.
  • Les décisions antérieures de la Cour de l’impôt indiquent clairement que le produit d’une assurance vie n’est pas soumis aux mêmes règles que celles qui s’appliquaient dans l’affaire Dreger et dans d’autres affaires semblables.

On peut donc continuer d’affirmer que le produit d’une assurance versé à un bénéficiaire ayant un lien de dépendance ne peut être utilisé par l’ARC pour régler les dettes fiscales du défunt. Contrairement aux régimes enregistrés et aux autres actifs pour lesquels cet argument ne peut pas être avancé, l’assurance vie est protégée.

Comme nous l’avons suggéré ci-dessus, il est important de faire la distinction entre le produit d’assurance versé à un bénéficiaire désigné et celui versé aux ayants droit. Lorsque les ayants droit sont désignés comme étant les bénéficiaires d’une police, le produit est à la merci de tous les créanciers, y compris l’ARC. Cela rappelle à nouveau qu’il est important, dans la mesure du possible, de désigner un bénéficiaire précis au titre d’une police.

L’outil de planification suprême : pour établir vos propres priorités, au moment voulu

On dit souvent que l’assurance vie permanente est l’outil de planification suprême, car elle procure des occasions et des solutions avantageuses en matière de planification fiscale et successorale tout au long de votre vie, ce qui vous apporte la tranquillité d’esprit aujourd’hui et dans le futur. Plus vous souscrivez une police d’assurance vie permanente tôt dans votre vie, plus son incidence sera importante comme instrument financier. Découvrez comment votre assurance permanente peut s’adapter à toute une vie de priorités et de besoins changeants.

Ma priorité :

Assurer ma capacité de gain pour mes héritiers

Insure earning power for my heirs

Augmenter mon revenu de placement

2.investment FR

Accroître mon revenu de retraite

3.retirement.income FR

Préserver mon capital pendant la retraite

4.preserving.retirment.capital FR

Partager mon patrimoine équitablement

5.estate.equalization FR

Conserver mon héritage

6.preserve.a.legacy FR

Laisser un legs de bienfaisance

Le processus de règlement – Ce qui attend votre bénéficiaire

Le processus de règlement – Ce qui attend votre bénéficiaire

Vous avez fait ce qu’il fallait : souscrire une assurance vie et désigner un bénéficiaire. Vous savez qu’il est important de désigner un bénéficiaire pour que la somme assurée au titre de votre assurance vie soit protégée des créanciers et transmise à votre bénéficiaire en franchise d’impôt. Vous avez aussi communiqué avec votre conseiller en assurance pour planifier votre retraite et votre succession. Vous avez tout ce qu’il vous faut, bravo! Mais que se passe-t-il lorsque votre bénéficiaire doit demander la somme assurée au titre de votre police d’assurance vie? Comme ce sera une période difficile pour votre bénéficiaire, vous ne voulez pas que le processus ajoute à son stress. Voici certaines des étapes que votre bénéficiaire devra suivre au cours du processus de règlement de l’assurance :

La déclaration

Votre bénéficiaire a deux choix :

  • communiquer par courriel ou par téléphone avec votre conseiller en assurance, qui coordonnera le processus de règlement; ou
  • communiquer en ligne ou par téléphone avec votre compagnie d’assurance (la plupart des assureurs ont une page Web et une ligne téléphonique réservées à la déclaration des sinistres).

Les documents

La compagnie d’assurance enverra les documents requis à votre bénéficiaire (ou à votre conseiller) et lui demandera les renseignements et les attestations requises aux fins du traitement de la demande de règlement. Ces documents comprennent généralement :

  • un formulaire de demande de règlement à remplir pour fournir quelques renseignements de base;
  • un certificat de décès (généralement fourni par le salon funéraire); et
  • une pièce attestant l’identité du bénéficiaire.

Veuillez noter que lorsque certains facteurs viennent compliquer la demande de règlement (p. ex., le contrat d’assurance a moins de deux ans ou la cause du décès n’est pas claire), il se peut que l’on exige des attestations additionnelles ou une enquête en sus des documents mentionnés ci-dessus. Cela peut très certainement retarder le processus de règlement.

Le règlement

Une fois la demande acceptée par la compagnie d’assurance, la somme assurée est versée en franchise d’impôt au bénéficiaire, généralement sous forme de chèque. Si rien ne vient compliquer le dossier, le processus de règlement peut ne prendre que de 10 à 14 jours. 

Le processus de règlement – Ce qui attend votre bénéficiaire 2

Les prochaines étapes

Au besoin, votre conseiller en assurance et d’autres conseillers financiers travailleront avec votre bénéficiaire et toute autre partie intéressée pour veiller à ce que vos intentions concernant la somme assurée soient respectées. En effet, votre bénéficiaire pourrait avoir besoin de conseils relativement à la distribution de la somme assurée, notamment pour ce qui est de satisfaire aux conditions de toute entente écrite que vous avez mise en place. 

Pour faciliter le processus pour toutes les parties en cause, planifiez une rencontre pour présenter votre bénéficiaire à votre conseiller (après tout, ils seront appelés à travailler en étroite collaboration à l’avenir) et vous assurer que toutes les parties sont sur la même longueur d’onde en ce qui concerne vos souhaits et le processus de règlement.

Prestations du RPC – les prendre plus tôt ou plus tard?

Vous êtes-vous déjà demandé quelle serait l’incidence nette sur vos prestations du RPC selon la date à laquelle vous choisissez de commencer à toucher les prestations?

Le RPC (ou Régime de pensions du Canada) vous permet de commencer à percevoir vos prestations de retraite dès l’âge de 60 ans, mais pas plus tard qu’à l’âge de 70 ans. Toutefois, plus vous choisissez de commencer tôt, moins les paiements seront élevés; mais, quelle que soit la date à laquelle vous commencez, vous toucherez les prestations pour le reste de votre vie.

Par conséquent, plus vous prévoyez de vivre longtemps, plus il est avantageux de commencer à toucher les prestations du RPC plus tard. En fait, selon un certain nombre de facteurs, il y a un seuil de rentabilité précis entre le fait de commencer à toucher les prestations du RPC plus tôt ou plus tard.

Essayez ce simple calculateur pour comparer l’incidence sur votre pension.

La réserve successorale – Votre option pour la tranquillité d’esprit

Vos objectifs financiers évolueront tout au long de votre vie et vous finirez par passer de l’accumulation et de la croissance des actifs (épargner! épargner! épargner!) à la préservation du patrimoine et au transfert de richesse (profiter des doux fruits de votre labeur). La réserve successorale est une stratégie de planification qui peut vous aider à passer de l’accumulation à la planification successorale.

Cette stratégie consiste à affecter une partie de vos actifs non enregistrés à un contrat de fonds distincts, ce qui vous permet de mieux contrôler ces actifs du point de vue de la planification successorale. Cela peut se traduire par plusieurs avantages, notamment :

  • Vous gardez le contrôle total de vos actifs
  • Les options de paiement peuvent être adaptées aux besoins de vos ayants droit : le contrat peut notamment stipuler le paiement d’une somme forfaitaire, un règlement sous forme de rente ou une combinaison de ces éléments.
  • Vous pouvez employer des stratégies pour aborder la question du déclin cognitif
  • Les paiements sont effectués directement à vos bénéficiaires désignés à votre décès – ces paiements devraient éviter l’homologation s’ils sont bien documentés et accélérer le processus de distribution des actifs
  • Les distributions ne sont pas assujetties à votre testament, ce qui garantit la confidentialité et réduit le coût global du règlement

Si vous envisagez votre patrimoine au moment de la retraite, vous devriez également réfléchir à votre testament, choisir votre liquidateur, choisir vos bénéficiaires et décider de l’option de règlement qui conviendrait le mieux à chacun de ces bénéficiaires. Si vous êtes encore loin de la retraite, mais que vous avez des parents vieillissants, c’est peut-être le moment de vous demander s’ils ont mis en place un plan pour simplifier le transfert de leurs biens, et si vous avez vous-même une certaine expérience de la rédaction d’un testament. Quelle que soit votre situation, vous pouvez réfléchir à tous ces facteurs et examiner les options qui s’offrent à vous pour voir si une réserve successorale peut simplifier l’ensemble du processus et vous aider à atteindre vos objectifs de planification successorale. 

Voici un exemple. Vous avez choisi deux bénéficiaires et, au décès, vous préférez un versement immédiat de 100 000 $ à chacun. Cela révèle le besoin d’une réserve successorale de 200 000 $. Vous avez maintenant la possibilité de choisir un paiement forfaitaire pour un bénéficiaire et un paiement sous forme de rente pour l’autre; tout cela peut être facilement structuré dans la réserve successorale, ce qui vous permet d’avoir l’esprit tranquille en sachant que vos biens vont à qui vous voulez et de la manière dont vous voulez qu’ils soient remis. Et pendant ce temps, vos actifs peuvent rester liquides et continuer à croître dans un portefeuille qui peut contenir une combinaison de fonds d’actions et de fonds à revenu fixe.

Il y a plusieurs options concernant le moment choisi pour transférer des biens dans une réserve successorale et la nature des actifs à transférer. Vous pouvez discuter avec votre conseiller.

La réserve successorale n’est pas seulement facile à mettre en œuvre,elle peut aussi vous apporter une valeur réelle et une tranquillité d’esprit qui n’a pas de prix.

Calculateur de revenu de placement passif

Le budget fédéral 2018 a instauré de nouvelles règles qui peuvent diminuer le montant de la déduction du revenu d’entreprise exploitée activement accordée aux petites entreprises. Cette déduction est diminuée de 5 $ pour chaque dollar de revenu passif qu’une société touche après 50 000 $ et elle est entièrement supprimée si la société touche plus de 150 000 $. Voyez l’incidence de ces nouvelles règles sur votre société :

Sommaire des résultats

Le revenu passif de votre société s’élève à 60 000,00 $. Ce montant dépasse de 10 000,00 $ le seuil de 50 000 $; la déduction accordée aux petites entreprises est donc réduite de 50 000,00 $**. Par conséquent, l’impôt payé sur le revenu d’entreprise exploitée activement passe de 52 800,00 $ avant le changement, à 56 400,00 $ après le changement. Votre société devra donc payer 3 600,00 $ de plus en impôt sur ce revenu.

Il est possible de planifier en vue de maximiser la déduction accordée aux petites entreprises en réduisant les placements passifs de la société de façon que le revenu de ces placements ne dépasse pas le seuil de 50 000 $ (c’est le revenu de placement passif de l’année précédente qui détermine la réduction de la déduction accordée aux petites entreprises) — dans le cas de votre société, cela nécessite la réaffectation de 100 000,00 $ en actifs hors exploitation selon votre taux de rendement prévu. Pour ce faire, il est possible d’investir dans des actifs qui génèrent des plus-values plutôt que des dividendes et des intérêts, de rembourser les prêts d’actionnaire, de distribuer des actifs aux actionnaires par le versement de dividendes prélevés sur le capital ou de dividendes imposables, ou de souscrire une police d’assurance vie.

Veuillez noter qu’il demeure avantageux que le revenu soit imposé dans les mains de la société, même si cela entraîne la perte de la déduction accordée aux petites entreprises, puisque le taux marginal d’imposition des particuliers le plus élevé en Alberta est de 48 %, contre un taux général de 23 % sur les revenus d’entreprise exploitée activement.

Ces règles comportent de nombreuses complexités et chaque situation est unique. Il est toujours recommandé de vous entretenir avec vos conseillers professionnels, qui vous aideront à choisir la meilleure solution pour vous et votre société.

Hypothèses

Les taux d’imposition : Taux de petite entreprise de 11 %, taux général de 23 % et taux sur le revenu passif de 46.67 %.

* Le taux de rendement est fondé sur le revenu imposable généré à l’intérieur de votre société.

** Après la réduction, le plafond de la déduction accordée aux petites entreprises est de 450 000,00 $ au niveau fédéral et de 450 000,00 $ au niveau provincial.

Déclaration

Ce calculateur n’est utilisé qu’à des fins d’illustration. Le lecteur devrait demander l’avis d’un conseiller juridique, fiscal, comptable ou financier indépendant au sujet des opinions exprimées sur ce site. Les chiffres illustrés ne sont donnés qu’à titre d’exemple et ne doivent être utilisés qu’à des fins d’estimation.